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05 septembre 2007

Crise des sub-prime, crédit bancaire et LBO

Un article de la tribune du 4 septembre s'ouvre sur ce titre provocateur dans le cadre d'une interview du nouveau président de l'AFIC : "LBO : la raréfaction du crédit va entraîner une baisse des valorisations".

Eddie Misrahi en profite pour asséner quelques vérités : Non le LBO n'est pas mort car il n'est pas né d'une bulle spéculative quelconque mais de besoin de relais actionnararial et il y aura toujours des groupes qui auront des filiales non stratégiques à céder et des sociétés familiales en mal d'actionnariat lors d'une succession. Les fondamentaux des opérations ne sont pas remises en cause.
  • Oui les valorisations sont liées au montant de dette que les banques sont prêtes à mettre sur la table et si elles prêtent moins les valorisations seront revues à la baisse (et nous pensons que pour maintenir leurs espoirs de rendement les investisseurs en fonds propres ne combleront pas la réduction du montant de crédit en augmentant la mise en fonds propres).
  • Les investisseurs depuis quelques temps prenaient leurs précautions en testant des valorisations de sorties sur des multiples inférieurs à ceux de l'acquisition (et nous pensons que l'accélération récente de la rotation des portefeuilles était en partie due à cette crainte de voir les multiples baisser).
  • C'est sur la création de valeur au sein de l'entreprise que se construit d'abord la performance d'un investissement (même si l'on a pu voir récemment des entreprise cédées sur des valorisations plus importantes après un LBO alors que la performance avait baissé)
La facilité de l'accès au crédit a toujours été un moteur fort du développement des entreprises, il ne saurait en être autrement pour le LBO. Même si les multiples de valorisation ont augmenté constamment depuis deux à trois ans - sous l'influence de financement toujours plus importants parce que toujours plus longs - ils n'ont toujours pas dépassés leurs plus hauts historiques alors même que les entreprises sont en bien meilleure situation qu'il y a 5 à 10 ans. Comme le souligne M. Mesrahi "attendons quelques mois le temps que le marché digère les opérations en cours". En tout état de cause, les durées de détention devraient retrouver la "norme" des 4 à 6 ans nécessaires pour créer de la valeur.
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(c)Luc Farriaux / FL Partners 2007

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