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26 novembre 2007

LBO...au boulot ?

Quelques extraits d'un article des Échos du 19 novembre "avec la crise, les LBO sont contraints de revoir leur modèle", "600 milliards de dollars de capitaux disponibles", "les équilibres financiers vont se modifier", "fin de la baisse des taux et de la hausse des multiples", "les fonds vont devoir travailler sur d'autres leviers de création de valeur"... et du 26 novembre "les riches promesses du LBO".... "la productivité n'a jamais été aussi élevée dans certains groupes... tous passés sous LBO"

Un petit retour sur les faits est incontournable :

Oui les multiples ont augmentés notamment tirés par des montants de financement toujours plus importants en termes de montants et en durée ; les fonds d'investissement en ont donc profité lors de leurs cessions comme les propriétaires immobiliers cédants ont vendus plus chers leurs biens parce que les banques prêtaient plus longtemps aux acquéreurs.

Oui l'époque des méga LBO est (provisoirement ?) révolue pour cause de difficultés à trouver des contreparties dans les CDO qui prenaient 50% des opérations.

Oui les opérations de taille moyenne n'ont pas connu le même emballement et seront certainement le refuge de banques contraintes de continuer à "faire de la commission".

Oui le travail de fonds entre un investisseur avisé et une équipe de management motivée va redevenir le seul moteur de création de valeur...

Non le partage des gains en capital entre fonds et managers risquant une partie de leur patrimoine n'est pas en soi indécente : L'alignement des intérêts entre le fonds et les managers-actionnaires a toujours été, et reste plus que jamais, le moteur principal moteur du succès des opérations ( ce qui est rarement le cas des programmes de stocks options souvent émis à des "moments opportuns" pour le management).

L'enjeu de performance dans les LBO qui marchent sera plus que jamais le changement de mentalités en orientant l'entreprise vers la création de valeur actionnariale plus que vers la seule augmentation de la rentabilité.

Ces enjeux dépassent le cercle des seuls managers / actionnaires et nécessitent, comme le souligne Les Échos , "Formation, Innovation, Performance des organisations...".

Nous y ajouterons deux points :

Un "traitement équitable" de tous ceux qui contribuent à la réussite d'une opération. Cela ne passe pas nécessairement par l'association de tous au capital : il y a des risques importants et chacun n'a pas, dans l'entreprise, le même contrôle du résultat final.

Une certaine "transparence" sur qui fait quoi : les entrepreneurs n'ont jamais cru devoir taire le fait qu'ils étaient actionnaires, pourquoi les cadres en LBO le devraient-ils ?

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(c)Luc Farriaux / FL Partners 2007

17 novembre 2007

Manager et Fonds : des relations qui évoluent ?

Cette semaine, la presse s'est lagement faite éco d'un différend opposant un fonds d'investissement avec son équipe de management.

Le relations investisseurs / managers ont déjà vécu des périodes tendues mais c'est la première fois que le tribunaux sont sollicités et que le fonds en réponse menace de révoquer la DG du groupe en question. A ce jour, les parties "discutent", ce qui est certainement une bonne chose.

Le plus intéressant dans l'affaire est le sujet évoqué : le versement au fonds d'une commission de montage de plusieurs millions d'euros. Nous avons toujours pensé que la transparence devaient régir les relations entre le management et le fonds et qu'elles devaient être sincères. Le management doit être honète dans son business plan, et le fonds mettre en place une gouvernance efficace et jouer le jeu du gain sur la "plus-value" et non par des commissions diverses.

Sur les fameuses commissions de montages, nous avons toujours pensé qu'elles avaient un coté pour le moins ambigu quand elles couvraient autre choses que des frais de tiers.

Les fonds pourraient suivre l'exemple de ce qui se fait en financement de projet : les frais des sponsors ne sont pris en comptes que s'ils sont réellement encourrus et indépendamment vérifés.

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(c)Luc Farriaux / FL Partners 2007