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04 janvier 2008

Le facteur sonne toujours deux fois

Le temps de la dette facile pour les LBO est terminé : difficile pour un investisseur de dire maintenant : « la dette ? Pas de problème on ne la rembourse pas ! ». Ce qui signifiait simplement que c’est la cession de l'entreprise sous LBO qui assurait de service de la dette et pas – ou peu – le cash-flow.

Selon S&P, cité par la Tribune du 4 janvier 2008, les prêteurs auraient perdus 28 milliards de dollars en appliquant des décotes sur les dettes en stock pour en faciliter la syndication. Mais les banques ont bien l’intention de retrouver ces sommes perdues en partie sur les nouvelles opérations plus rémunérées.

Les opérations montées avant la crise des subprime (et la crise de liquidité qui s’en est suivie sur le marché de la dette LBO) sont aussi concernées : dès que les covenants (engagements de performance de la société sous LBO) ne sont pas respectés, la renégociation se traduit généralement par une hausse significative des marges de crédits et des commissions de renégociations (0,35% de l’encours selon S&P).

Plus que jamais, réaliser le business plan est un impératif pour le management et les investisseurs sous peine de voir se dégrader le rendement de l’opération par un surenchérissement des coûts de financement et une ponction de cash qui ralentira nécessairement les investissements de développement.

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(c)Luc Farriaux / FL Partners 2008

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